Piqûre de méduse : que faire ?

Piqûre de méduse : que faire ?

Les piqures de méduses peuvent être très douloureuses. Elles ne sont pas graves si elles sont prises en charges correctement. Comment les reconnaitre ? Comment réagir ? Quels sont les bons réflexes ? Votre pharmacien Médiprix fait le point.

Brulure Méduse Piqûre Plage

Comment savoir si on s’est fait piquer par une méduse dans la mer ? Quels sont les symptômes ?

La piqure a lieu lors d’un contact entre la tentacule de l’animal et la peau soit dans l’eau de mer, soit sur la plage. Il s’ensuit immédiatement une sensation de décharge électrique, suivie d’une brulure intense, d’une démangeaison et d’une vive douleur. Des fragments de tentacules contenant des cellules venimeuses subsistent à la surface de la peau. A l’endroit de la piqure, la peau est rouge, sur 3 à 4 centimètres (1).
Si vous êtes en mer au moment de la piqûre, ne paniquez pas malgré la douleur et nagez vers la plage. Sachez que les méduses échouées sur la plage restent vénéneuses même si elles sont mortes, ne les touchez surtout pas (1).

Quels sont les signes d’alerte ?

En cas de piqûre de méduse au niveau de la tête ou du cou, certaines personnes peuvent faire un oedème de Quincke voire un choc anaphylactique. L’oedème de Quincke peut être un des symptômes du choc anaphylactique, qui est une urgence médicale.
En présence du venin de la méduse, l’organisme libère de grandes quantités d’histamine. Les symptômes sont une rougeur, une chaleur et un gonflement intense et soudain de la zone. Un oedème de Quincke est particulièrement grave s’il touche le larynx à cause du risque d’étouffement (2).

Il faut appeler très rapidement les secours si la personne à la langue gonflée, si sa voix se modifie, si elle a du mal à respirer (gêne respiratoire), en cas de malaise ou de perte de connaissance, de nausées et vomissements. Si un choc anaphylactique est confirmé, la personne recevra de l’adrénaline à l’hôpital (2).
Il faut être particulièrement vigilant après une première réaction de ce type car si un second contact avec l’allergène se produit, la réaction sera encore plus rapide et encore plus sévère (2).

Que faire après une morsure de méduse ? Faut-il rincer à l’eau douce ou avec de l’urine ?

S’il y a un poste de secours sur la plage, allez-y immédiatement. Ils pourront vous prodiguer les premiers soins. Dans le cas contraire :

  • Rincez la lésion à l’eau de mer et non à l’eau douce ou avec de l’urine (contrairement aux idées reçues).
  • Saupoudrez de sable fin la zone lésée, laissez sécher et grattez doucement pour retirer les filaments vénéneux. Grattez avec un carton rigide (carte postale ou carte de crédit, pas avec vos mains). Si vous en avez une, une pince à épiler sera parfaite pour enlever les filaments.
  • Rincez à nouveau dans la mer (1).

Comment soigner la blessure ? Comment calmer la douleur ?

De retour à la maison, appliquez un antiseptique puis une crème anti-inflammatoire sur la blessure. En cas de douleurs, prenez du paracétamol. En cas de doute, n’hésitez pas à demander conseil à votre pharmacien. Si les symptômes persistent ou s’aggravent, consultez un médecin (1).

Combien de temps dure la guérison ? La piqure laisse-t-elle une cicatrice ?

Une cicatrice subsistera pendant 2 à 4 semaines, jusqu’à guérison complète. La zone blessée ne doit pas être exposée au soleil jusqu’à disparition totale de la cicatrice. S’il est difficile de couvrir de tissu la zone (visage, cou, cheville), il faut utiliser de l’écran total (1).

Quels sont les types de méduses rencontrées en France ?

Sur les côtes françaises, vivent 3 espèces de méduses :

  • La méduse Aurélie est la méduse la plus fréquemment retrouvée dans la Manche ou la mer du Nord. Elle est bleue ou rose et peu urticante.
  • La méduse rhizostomapulmo est plutôt présente sur la côte Atlantique. Elle est bleue et faiblement urticante.
  • a méduse pélagique vit principalement en mer Méditerranée. Elle est orange ou violette, tachetée de rouge. Elle provoque de fortes réactions, c’est un animal très urticant (1).

Il y a de plus en plus de méduses sur les littoraux français. A cause de la pêche en excès, leurs principaux prédateurs (thon et poisson-lune) sont moins nombreux. Les poissons s’alimentant de zooplancton, comme les sardines et les harengs, sont aussi moins nombreux, laissant plus de nourriture aux méduses et favorisant leur prolifération. Par ailleurs, les méduses habituellement retrouvées en mer Méditerranée sont maintenant présentes aussi dans l’océan Atlantique, en raison du réchauffement climatique (1).

Sources

(1) SNSM – Sauveteurs en mer. Les conseils des sauveteurs en mer pour éviter et soigner les piqûres de méduses. Publié le 1er juillet 2021. Consulté le 21 juillet 2022.
(2) Ameli.fr – Assurance maladie. Oedème de Quincke. Publié le 3 janvier 2021. Consulté le 21 juillet 2022.

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